Virus du papillome humain : causes, symptômes et prévention

Temps de lecture: 5 minutes

Comprendre l’infection au VPH

Le virus du papillome humain (VPH) est une infection virale qui entraîne généralement la croissance de verrues sur la peau ou les muqueuses. Il existe plus de 100 types différents de VPH. Si certains types provoquent des verrues, d’autres peuvent entraîner divers cancers.

La plupart des infections au VPH ne provoquent pas de cancer. Toutefois, certains types de VPH génitaux sont associés au cancer du col de l’utérus, qui touche la partie inférieure de l’utérus reliée au vagin. Le VPH a également été associé à d’autres cancers, notamment ceux de l’anus, du pénis, du vagin, de la vulve et du fond de la gorge (cancer oropharyngé).

Les infections au VPH se transmettent principalement par contact sexuel ou par d’autres formes de contact cutané. Pour se protéger contre les types de VPH les plus susceptibles de provoquer des verrues génitales ou un cancer du col de l’utérus, des vaccins sont disponibles et recommandés.

Symptômes des infections au VPH

Les infections par le virus du papillome humain (VPH) passent souvent inaperçues, car le système immunitaire de l’organisme élimine généralement le virus avant l’apparition des premiers symptômes. Cependant, lorsque des symptômes apparaissent, ils se présentent généralement sous la forme de verrues, qui varient en fonction du type de VPH concerné.

Verrues génitales

Ces verrues sont généralement associées à certaines souches du VPH et se présentent sous la forme de petites bosses en forme de chou-fleur ou de lésions plates. Chez la femme, les verrues génitales se trouvent principalement sur la vulve, mais elles peuvent également apparaître près de l'anus, sur le col de l'utérus ou dans le vagin. Chez l'homme, ces verrues apparaissent généralement sur le pénis, le scrotum ou autour de l'anus. Bien que les verrues génitales ne soient généralement pas douloureuses, elles peuvent provoquer des démangeaisons ou une sensibilité.

Verrues communes

Ces verrues se présentent généralement sous la forme de bosses rugueuses et surélevées et se trouvent le plus souvent sur les mains et les doigts. Bien que les verrues communes soient généralement inoffensives, elles peuvent être inesthétiques et, dans certains cas, douloureuses ou sujettes à des saignements si elles sont blessées.

Verrues plantaires

Situées sur les talons ou la plante des pieds, les verrues plantaires sont des excroissances dures et granuleuses qui peuvent provoquer une gêne, notamment lors de la marche ou de la station debout.

Verrues planes

Ces verrues sont légèrement surélevées et ont un sommet plat. Elles peuvent apparaître sur différentes parties du corps, les enfants les développant souvent sur le visage, les hommes sur la barbe et les femmes sur les jambes.

Il est important de comprendre ces symptômes pour une identification et une prise en charge précoces. Si vous pensez avoir des verrues ou si vous constatez des excroissances inhabituelles, il est conseillé de consulter un professionnel de la santé pour obtenir un diagnostic précis et un traitement approprié.

Cancer du col de l'utérus et VPH

Le cancer du col de l’utérus est principalement causé par une infection au papillomavirus humain (HPV). Cependant, il faut souvent attendre 20 ans ou plus avant que le cancer du col de l’utérus ne se développe après une infection au HPV. Au début, l’infection au HPV et le cancer du col de l’utérus ne produisent généralement pas de symptômes visibles. La vaccination contre le HPV est donc une mesure préventive essentielle.

Étant donné que le cancer du col de l'utérus à un stade précoce ne présente aucun symptôme, un dépistage régulier est essentiel pour détecter les changements précancéreux du col de l'utérus avant que le cancer ne se développe. Les femmes doivent suivre les directives de dépistage suivantes :

De 21 à 29 ans

Il est recommandé de faire un test Pap (ou frottis) tous les trois ans pour vérifier la présence de cellules anormales qui pourraient indiquer un risque de cancer du col de l’utérus.

De 30 à 65 ans

Les femmes devraient continuer à effectuer un test Pap tous les trois ans. Elles peuvent également choisir de le faire tous les cinq ans s'il est combiné à un test ADN du VPH, qui détecte la présence du VPH dans les cellules.

Plus de 65 ans

Les femmes peuvent arrêter le dépistage si elles ont eu trois tests Pap normaux consécutifs ou deux tests ADN VPH combinés à des tests Pap qui n’ont montré aucune anomalie.

Des examens réguliers sont essentiels pour détecter et prévenir le cancer du col de l'utérus à un stade précoce. Si vous devez passer un examen de dépistage ou si vous avez des questions sur votre risque, consultez votre professionnel de la santé pour obtenir des conseils personnalisés.

Causes de l’infection par le VPH

L'infection par le VPH (virus du papillome humain) survient lorsque le virus pénètre dans votre corps, généralement par une petite coupure, une égratignure ou une déchirure de la peau. Le virus se propage principalement par contact direct de peau à peau.

Les infections génitales au VPH se transmettent le plus souvent par voie sexuelle, notamment par voie vaginale, anale et par d’autres types de contact peau à peau dans la région génitale. Certains types de VPH peuvent également entraîner des infections de la bouche ou de la gorge, qui sont généralement contractées lors de rapports sexuels oraux.

Chez les femmes enceintes porteuses du VPH, il existe un faible risque que le virus soit transmis au bébé pendant l'accouchement. Bien que rare, ce risque peut parfois entraîner une croissance non cancéreuse du larynx du bébé, une affection appelée papillomatose respiratoire récurrente.

Les verrues causées par le VPH sont contagieuses. Elles peuvent se propager par contact direct avec une verrue ou en touchant des objets qui ont été en contact avec une verrue, comme des serviettes ou d’autres objets personnels.

Facteurs de risque d’infection par le VPH

Les infections au VPH (virus du papillome humain) sont assez courantes et plusieurs facteurs peuvent augmenter votre risque de contracter le virus :

Nombre de partenaires sexuels

Avoir plusieurs partenaires sexuels augmente le risque de contracter une infection génitale au VPH. De plus, avoir des rapports sexuels avec un partenaire qui a eu de nombreux partenaires précédents augmente également le risque.

Âge

Les verrues liées au VPH varient selon l'âge. Les verrues communes sont plus fréquemment observées chez les enfants, tandis que les verrues génitales sont plus courantes chez les adolescents et les jeunes adultes.

Système immunitaire affaibli

Les personnes dont le système immunitaire est affaibli présentent un risque plus élevé d’infection par le VPH. Cela inclut les personnes atteintes de maladies comme le VIH/SIDA ou celles qui prennent des médicaments immunosuppresseurs, comme ceux utilisés après une transplantation d’organe.

Peau abîmée

La peau qui a été perforée, coupée ou autrement endommagée est plus susceptible de développer des verrues communes.

Contact personnel

Le VPH peut se transmettre par contact direct avec les verrues d'une personne. De plus, toucher des surfaces qui ont pu être exposées au VPH, comme dans les douches publiques ou les piscines, sans protection adéquate peut également augmenter votre risque.

 

Complications de l’infection au VPH

Les infections au VPH peuvent entraîner plusieurs problèmes de santé, notamment :

Lésions buccales et respiratoires supérieures

Certaines infections au VPH peuvent provoquer des excroissances ou des lésions dans des zones telles que la langue, les amygdales, le palais mou ou le larynx et le nez.

Cancer

Certains types de VPH sont connus pour augmenter le risque de cancer. Ces souches peuvent entraîner un cancer du col de l’utérus et peuvent également contribuer aux cancers des organes génitaux, de l’anus, de la bouche et des voies respiratoires supérieures.

La reconnaissance de ces complications potentielles souligne l’importance de la prévention et de la détection précoce des maladies liées au VPH.

Prévention des infections au VPH

Verrues communes

Il peut être difficile de prévenir les infections au VPH qui provoquent des verrues communes. Pour éviter de propager l’infection ou de développer de nouvelles verrues, il est important de ne pas toucher les verrues existantes et d’éviter de se ronger les ongles.

Verrues plantaires

Pour réduire le risque de verrues plantaires, causées par des infections au VPH, portez des chaussures ou des sandales dans les lieux publics comme les piscines et les vestiaires.

Verrues génitales

Vous pouvez réduire votre risque de développer des verrues génitales et d’autres problèmes génitaux liés au VPH en :

  • Être dans une relation mutuellement monogame
  • Limiter le nombre de partenaires sexuels
  • Utiliser des préservatifs en latex, qui peuvent réduire le risque de transmission du VPH

Vaccins contre le VPH

Le vaccin Gardasil 9, approuvé par la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis, aide à protéger contre les cancers liés au VPH et les verrues génitales. Il est recommandé aux hommes comme aux femmes.

Les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) recommandent la vaccination systématique contre le VPH pour les filles et les garçons âgés de 11 et 12 ans, même si elle peut être administrée dès l'âge de 9 ans. La meilleure protection est de recevoir le vaccin avant le début de l'activité sexuelle. Les recherches montrent que se faire vacciner à un plus jeune âge n'entraîne pas une activité sexuelle plus précoce.

Si une personne est déjà infectée par le VPH, le vaccin peut être moins efficace. Le vaccin est plus efficace lorsqu’il est administré avant l’infection. Pour les personnes de moins de 15 ans, il est recommandé d’administrer deux doses du vaccin, espacées d’au moins six mois. Les adolescents et les jeunes adultes de 15 à 26 ans doivent recevoir trois doses.

Des vaccinations de rattrapage sont recommandées pour les personnes de moins de 26 ans qui n’ont pas été complètement vaccinées. Récemment, le vaccin Gardasil 9 a été approuvé pour les personnes âgées de 9 à 45 ans. Si vous avez entre 27 et 45 ans, consultez votre médecin pour déterminer si le vaccin vous convient.

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